de Loire Atlantique en Lutte

Compte-rendu de l’assemblée générale du 07/05/04

80 personnes présentes

Ordre du jour

Point d’ordre général
Descente sur Cannes et organisation
Rencontre avec les directeurs de festival
Que faire ici pendant Cannes ?
Action à suivre

1 - Point d’ordre général

État des lieux des dégâts du nouveau protocole : 1500 exclus (chiffre UNEDIC) par mois soit 18000 par an. Et les plus exposés sont les plus précaires.

Samuel Churin (Cip-IdF) et Marc Slipper (snam CGT) ont rencontré le ministre qui, la semaine dernière qualifiait le protocole de mauvais (cf. compte-rendu envoyé fin de semaine dernière) et le gouvernement a joué la montre sur Bourges car il savait que Cannes serait plus difficile à perturber. Pourtant, une semaine plus tard ON NE TOUCHE A RIEN. On ajoute un fond qui dispensera quelque chose comme 3 € par jour pour les éjectés. L’UNEDIC a annoncé que le nouveau protocole permettrait de faire une économie marginale de deux et quelque pour cent (20 millions sur les fameux 843) ; nous continuons à avoir " des doutes " sur la vérité des chiffres qui sont jetés en pâture à l’opinion publique.

L’AG décide de ne pas conjecturer plus longtemps sur les chiffres distillés par l’UNEDIC. Une de nos revendications non acceptées est justement cet audit sur les comptes.

Il faut mettre le feu à Cannes et ne pas accepter les dérivatifs.

Le problème du protocole cache d’autres conflits qu’un technicien qui a travaillé sur le printemps de Bourges a constaté, notamment que les entrepreneurs commencent à jouer sur des ambiguïtés d’interprétation des conventions collectives pour changer la qualification des techniciens. Il faut aussi voir les bouleversements engagés par la réforme du guichet unique qui installe un flou dans les conditions d’engagement des intermittents.

La Cip-Idf a déjà entrepris des actions sur les plateaux de Canal+.

2 - Organisation de la descente à Cannes

Un départ est organisé lundi soir pour être sur place le 12 et un second départ est fixé au 13 avec retour le dimanche soir en sachant que la présence à la manif le samedi est très importante. Il y a des fonds pour les frais, des lits (600) et une organisation se met en place pour la bouffe. Les Parisiens prévoient aussi quelques retours dès le 15.

Qui descend et combien serons-nous là-bas ?

14 présents sont déjà décidés. Une liste circule qui devra être complétée auprès de Pierre 06 80 85 81 32 / Olivier 06 87 20 33 37qui caleront les départs et les retours.

Quelqu’un dit ne pas vouloir descendre juste pour " discuter " mais dans l’intention d’une action ferme et qu’il couchera sur le trottoir. L’annulation doit être l’objectif.

Olivier, qui est en contact avec la coordination nationale, dit qu’un accueil musclé est à prévoir de la part des commerçants locaux et des CRS qui vont être envoyés en nombre. Des réalisateurs ont déjà choisi de partager leur temps de paroles (conf. de presse) avec les intermittents. La coordination nationale appelle à y être dès le 11 et à forcer la police à défendre les " marches " de manière spectaculaire. Certains intermittents seront à l’intérieur avec des accréditations.

Une première AG aura lieu dès mardi midi sur place. La coordination nationale rappelle qu’elle se place sur le terrain de la défense des précaires dans leur ensemble, au-delà des professions du spectacle. La présence de copains italiens et espagnols très déterminés renforce le sens élargi des actions de la coordination nationale.

Il faut être présents aussi bien sur le plan médiatique, les interviews, les occasions de prises de paroles, que sur celui d’une lutte plus " physique " et matériels : affrontements et blocages. Un mot d’ordre était bien : occupation de Cannes. L’enjeu : Faire reculer le gouvernement, le Medef et la Cfdt maintenant pour ne pas vivre un " été 2003 bis ". Notre mobilisation et notre détermination seront la première réponse aux propos du ministre…

Rappel : Nous exigeons toujours l’abrogation du protocole et l’ouverture de vraies négociations sur la base du " nouveau modèle "

Un régisseur rappelle que la seule fois où Cannes, ville fortifiée pendant le festival, a été

perturbée, c’est par les dockers il y a 10 ans, qui ne se posaient pas la question de s’affronter ou pas avec les CRS. Il faut y être en nombre.

Il faut, aussi envisager de nouvelles descentes à partir du 17 et jusqu’à la fin, le 23.

Jaco propose de ressortir la banderole de la plage de La Baule sur la plage de Cannes et pourquoi pas, de recevoir l’aide des électriciens d’EDF.

C’est un festival sans spectacle vivant et sans public où il y a peu d’intermittents embauchés excepté les équipes de tournage (les directs TV). Vouloir être violent n’est pas approprié. La légitimité de ceux qui seront là toute la semaine sera d’autant plus grande que nous serons nombreux à la manif du samedi. Il n’est pas mobilisateur de prôner la violence qui écartera ceux qui pourraient y aller.

Cannes est un défit et l’attitude du gouvernement appelle une réponse digne et ferme.

Il faut se méfier de la réponse violente qui nous ferait passer pour des désespérés. Ce qui nous conduit à considérer que les actions sur place à Nantes et dans les autres villes doivent être fortes et en écho pour éviter de caractériser l’action à Cannes comme un baroud d’honneur.

Il faut que les politiques soient là aussi. Demandons leurs de prendre la parole dans les assemblées ; Pourquoi pas Jean-Marc Ayrault dès mercredi à l’Assemblée nationale.

Il faut continuer à médiatiser notre lutte. Dormir sur les trottoirs de Cannes par exemple.

Evelyne assure que le mouvement (Nantes) et la coordination de Paris financeront les frais de descente.

3 - Quelles actions à Nantes durant la même période ?

Il faut donner un rendez-vous mercredi 12 à 18h place du Commerce pour un point d’info et une action en direction des cinémas dans la foulée.

Pourquoi pas aller à l’UGC ou a Pathé Atlantis … ?

Il faut faire un communiqué de presse et un appel par tract. Les distributeurs pourraient le relayer au plus tôt.

Ferons-nous une manif le samedi 15 ?

4 - La rencontre avec les directeurs de festival de la région et les contacts avec les politiques

Il faut que les employeurs, les diffuseurs locaux se mobilisent avec nous. Mercredi à 15h, ils se réunissent à la MCLA pour nous rencontrer sur ce sujet. Le but est d’aboutir à une position ferme de leur part au regard des dangers encourus par les manifestations estivales à venir. Pierre souhaite que ce ne soit pas seulement Philippe, Martine ou lui-même qui s’en charge…Des gens différents des négociateurs habituels du Mouvement doivent participer à cette (ces) réunion (s). De même, nous devrions établir des contacts avec les politiques. Il est hors de question de s’inscrire dans un processus à long et même à moyen terme. Il faut que nous présentions nos revendications pour une satisfaction immédiate et ne pas se remettre dans une position d’attente.

Une feuille passe pour s’inscrire pour les rencontres avec les politiques et les directeurs de festivals.

Une première réunion est fixée pour la semaine prochaine.

Nous devons rencontrer très rapidement le Conseil Régional, le Conseil Général et les communes de l’agglo…

Un groupe rédige un tract pour les spectacles qui se jouent le soir même : il sera tiré à LU.

Distribution + lecture au Studio Théâtre, à la Mcla (Techniciens et comédiens étaient présents à l’AG), etc…

Présence à l’AG de France 3, Radio Bleu Loire Océan (Radio France)

L’AG se termine à 16 h 40.

Compte-rendu pris par Georges

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EN VRAC ET POUR LE CLIMAT

Des intermittents affirment bloquer dans le Val-d'Oise un départ de copies
de films pour Cannes

AP | 07.05.04 | 23:39

PARIS (AP) -- Une centaine d'intermittents du spectacle bloquaient vendredi soir «un départ de copies de films pour le Festival de Cannes», au dépôt Filminger, à Garges-les-Gonesse (Val-d'Oise), selon la coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France.
«On essaye de contacter les responsables du Festival de Cannes pour qu'ils interviennent auprès du gouvernement. On a fermé les grilles, les films sont déchargés des camions», a affirmé une représentante de la coordination sous couvert de l'anonymat.
«Nous avons des matelas, on compte rester jusqu'à ce qu'il y ait une prise de parole des dirigeants du Festival de Cannes et de nos dirigeants. S'ils pensent qu'on va se contenter des miettes de mercredi, ils se trompent», a-t-elle ajouté en soulignant que les manifestants bloquaient aussi de la logistique pour certaines productions devant partir pour Cannes.
Selon la coordination des intermittents et des précaires d'Ile-de-France, les forces de l'ordre sont arrivées peu avant 21h30 puis sont reparties.
Chez Filminger, on confirmait sans autres détails la présence d'intermittents sur place vendredi soir.
La coordination des intermittents est à l'origine d'actions coups de poing notamment à l'Assemblée nationale, au journal de 20h de France 2, et sur TF1. Le Festival de Cannes doit se tenir du 12 au 23 mai. AP

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deguisons nous en flic pour le festival de cannes

Le Festival de Cannes sous haute surveillance: un millier de policiers

Canadian Press

Friday, May 07, 2004
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CANNES, France (AP) - Face aux menaces que les intermittents du spectacle font planer sur la 57e édition du Festival international du film qui s'ouvre mercredi à Cannes, l'Etat vient d'accorder cinq compagnies de CRS (Compagnies réblicaines de sécurité) à la ville.

En plus de ces forces de l'ordre, une sixième unité de CRS ainsi que la section d'intervention de Nice pourront intervenir en cas de besoin. Sans compter les effectifs de la police nationale et de la police municipale. Au total, ce sont ainsi un millier de policiers qui seront mobilisés pour la sécurité pendant toute la durée du festival, du 12 au 23 mai.

Le monde du spectacle n'a pas très bien accueilli le "plan d'urgence" du ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, visant à désamorcer le conflit né de la réforme de l'assurance maladie. Les syndicats ont donc promis des actions "mémorables" pendant le festival.

Si pour le moment, l'heure est encore à la prévention, le commissaire de l'arrondissement de Cannes en charge de la sécurité, André Trouvé, préfère toutefois prendre les devants: "nous ne pouvons rester les bras croisés à attendre que viennent les manifestants", a-t-il déclaré vendredi. Il vient d'obtenir de l'Etat la certitude de la présence à Cannes de cinq compagnies
de CRS, soit une de plus que l'an dernier.

Reste à savoir si les forces de l'ordre dissuaderont les manifestants. Pas sûr, car le Festival de Cannes est une excellente tribune pour toutes les revendications.

© Copyright 2004 The Canadian Press